Nous avons poursuivi nos échanges avec le site Atlantico (voir : jforum.fr Article original), qui a repris les suspicions, à ce jour, infondées, d’un auteur d’Agoravox, qui, lui-même rapportait le « refus » de jeunes adolescents Juifs de 15 ans d’être surveillés par des femmes, dans le cadre d’un examen passé en collège public.

De nouveaux éléments d’enquête nous permettent de « décortiquer » le contexte d’une affabulation qui n’a jamais pu prendre corps dans la réalité.

(-* Logo de l’article : le Collège Merkaz Hatorah de Gagny, après l’incendie criminel de novembre 2003-)1) Ces jeunes élèves d’école juive ont été éduqués tout au long du primaire, uniquement par des femmes-enseignantes. Aux étapes suivantes du collège et du lycée, il y a de nombreux professeurs féminins dans le cadre des écoles juives et il ne viendrait pas à l’esprit d’un de ces jeunes de « refuser » cet enseignement pour un tel motif de genre.

> Ici, il ne s’agit pas du tout d’une relation d’autorité, d’ascendant ni d’enseignement, mais de supervision, de surveillance : s’assurer qu’aucun ne copie sur son voisin. Où est l’enjeu d’un tel « refus » supposé?

2) Mais, nous avons aussi appris, qu’en plus des enseignantes-surveillantes présentes ce jour-là, de toutes les façons, un enseignant masculin du collège Merkaz Hatorah était, d’emblée, présent et délégué par son établissement pour garantir le comportement de ces jeunes à l’extérieur et durant l’examen. Le motif disparaît, puisque, nul besoin d’être « remplacées », les deux surveillantes sont, d’ores et déjà « épaulées ». A moins qu’elles-mêmes ne supportent pas la présence d’un tiers, mais ce serait un autre, tout autre problème. La question d’autorité pour motif de méconnaissance des tierces s’évapore, par la seule présence d’un fondé de pouvoir reconnu, au quotidien.

3) D’autre part, le système de répartition, au cours de son déroulement, attribuait un numéro matricule à chaque élève. Or, le début de ce numéro classifiait chaque élève selon son établissement d’origine : de fait, les élèves de Merkaz Hatorah se sont trouvés regroupés d’office, parce qu’ils étaient classés selon le même premier n° matricule. Une autre taxinomie les dispatchait à travers toutes les autres classes. Il n’en a rien été.

Merkaz Hatorah, à nouveau sinistré par… le terrorisme intellectuel…

4) Ensuite, une des enseignantes-surveillantes s’est trouvée, probablement pour la première fois de sa jeune vie de professeur(e), face à un grand moment de solitude -même si accompagnée et rassurée par la présence de confrère et soeur en humanité-, face à un monde qu’elle n’avait sans doute, jamais abordé :

La voilà face à une cinquantaine de jeunes en kippa, tsitsith, qui cherchent leur place, selon les n° indiqués sur les tables affectées à chacun, se bousculent, puis, mettent un certain temps, avant de s’attabler. C’est le premier examen de leur vie, rien n’est simple, ils ne sont pas dans leur élément, leur propre école habituelle, ils ont tout à apprendre. Peu à peu, les choses rentrent dans l’ordre et l’examen peut commencer.

Devant ce « brouhaha » de la phase d’installation, – se répliquant dans chaque classe d’examen, avec ou sans Juifs,- Mme X. est perdue. Elle n’est pas entrée dans le public pour affronter, en un seul souffle, tant d’exotisme mosaïque.

5) Néanmoins, du fait de la nouveauté de la situation de premier examen, selon le Principal du Collège Pablo Neruda, les jeunes de Merkaz Hatorah ont, globalement, été plus « sages » et disciplinés que bien des classes de Neruda, soi-même. En tout état de cause, dans la moyenne. Pas de problème particulier, sinon la subjectivité angoissée d’un élément féminin débordé.

6) Projetant sa propre gêne, l’étrangeté en miroir de la situation de coprésence avec ces élèves du troisième type, ce professeur -femme, -qui ne peut pas arguer avoir été interchangée contre un surveillant-homme, puisqu’il était déjà présent, et prévu comme tel,-attribue son propre malaise à ces jeunes d’une autre planète et s’ouvre de ses difficultés à surveiller de jeunes juifs à une amie-syndicaliste.

Et c’est là que toute l’affaire commence… Pour le syndicat, Agoravox, puis Atlantico, chacun répercutant le récit du professeur absent, narrant les « mésaventures » (et surtout, les gênes ou « phobies?) de sa collègue…

Atlantico, que nous crûmes le pied marin, se serait-il noyé dans un verre d’eau?

Les « Grands Frères » du Lycée Merkaz Hatorah du Raincy (garçons et filles), 1er lycée de France, selon le Parisien du 4 avril 2012.

– Le Parisien conclut que le premier lycée de France est un établissement privé juif, le lycée Merkaz Hatorah du Raincy (Seine-Saint-Denis). Pour établir ce classement, le journal a tenu compte de quatre critères, dont le taux de succès général du lycée, le taux d’élèves de 2nde obtenant leur bac dans le même lycée ou encore la valeur ajoutée du lycée calculée par le ministère-.

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le BNVCA et le CCJ 93 Condamnent les journaux en ligne AGORA VOX ET ATLANTICO qui diffusent sans preuve ni vérification, une fausse rumeur selon laquelle des élèves juifs auraient refusé d’être surveillés par des femmes, lors du Brevet des Colleges

BUREAU NATIONAL DE VIGILANCE CONTRE L’ ANTISEMITISME

8 Boulevard Saint Simon 93700 Drancy 06 68 56 30 29
Conseil des Communautés Juives de Seine Saint Denis

8 Boulevard Saint Simon 93700 Drancy

Le Président Sammy GHOZLAN Drancy, le 12/7/13

Le Bureau National de Vigilance Contre l’Antisémitisme et le Conseil des Communautés Juives de Seine Saint Denis sont profondément scandalisés par l’article de journaux en ligne AGORA VOX du 2/7/1 et ATLANTICO du 9 juillet 2013,
qui rapportent , sans preuve, que des élèves d’une école juive de Gagny -93- auraient refusé d’être surveilles par des femmes lors des épreuves du Brevet des Collèges ,au collège Pablo Néruda de Gagny.

Après vérification faite par nos soins ,tant auprès de la direction de l’école juive que de la direction des services de l’académie de Bobigny,il apparaît que les faits rapportés par l’auteur de l’article et repris par de nombreux journaux en ligne, sont faux, archi-faux. Le BNVCA dispose du courriel adressé par le principal du Collège Pablo Neruda au directeur de Merkaz Hathora, avec copie au Directeur des Services académiques.

Dans ce courrier Mr Laurent Soubrane confirme que les « EPREUVES SE SONT DEROULEES CONFORMEMENT AUX TEXTES EN VIGUEUR ET QU AUCUNE DEMANDE MODIFIANT L ‘ORGANISATION N’ A ETE FAITE »Selon les informations recueillies auprès de la Direction des services de l’Education Nationale, il nous est assuré que rien ne s’est passé, c’est un non évènement.

Cependant compte tenu des effets de cette rumeur qui se répand et porte préjudice tant à l’école juive, qu’au judaisme et ses principes, LE BNVCA demande au Ministre de l’Education Nationale d’ouvrir une enquête administrative qui devra identifier le ou la fonctionnaire qui aurait fait preuve de malveillance, voire malfaisante,en donnant à la presse une fausse information dans le but de nuire à la réputation de l’école juive ,(l’une des meilleures de l’Ile de France), ainsi qu’au respect des régles républicaines que les écoles juives même orthodoxes observent scrupuleusement, sans faillir. De toute évidence, l’auteur de l’article voulait mettre dos à dos les juifs et les musulmans en tentant de décrire les enfants d’une école juive, comme des extrémistes qu’ils ne sont pas.

Nous demandons à la rédaction de ATLANTICO et de AGORA VOX de retirer cette fausse information,et de la démentir explicitement. Nous exprimons notre surprise et notre inquiétude en constatant, qu’un journaliste d’un média comme ATLANTICO ou AGORA VOX n’ait pas vérifié les faits avant de publier son article, dans lequel il s’en prend violemment , au judaisme qu’il présente comme sectaire, et communautariste. Nous constatons que le rédacteur prend prétexte de cette rumeur pour disserter sur la laicité,et exprimer ses propres états d’âme.

DIFFAMEZ DIFFAMEZ IL EN RESTERA TOUJOURS QUELQUE CHOSE

Le BNVCA ,et le CCJ 93 étudient avec leur service juridique, l’opportunité de déposer plainte ,à la fois pour que la vérité soit faite,et que les auteurs et complices de cette fausse information soient identifiés et sanctionnés.

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ATLANTICO

Réponse de JS Ferjou et l’équipe de rédaction :

Vous nous avez envoyé un message pour nous faire part de vos observations sur l’un de nos articles concernant les collégiens d’un établissement religieux juif. Nous comprenons l’émoi dont vous vous faites l’écho eu égard à la nature extrêmement sensible du sujet. Voilà néanmoins quelques observations sur ce qui nous a poussé à publier notre article.

Retour sur le déroulé de cette histoire :

1) Un professeur de l’établissement évoque les faits avec précision dans une liste de diffusion syndicale. Cette information fait surface publiquement notamment à travers la publication d’un article sur le site AgoraVox.

2) Après avoir travaillé à recueillir et recouper les témoignages avec d’autres sources, jointes directement et indirectement, au sein de l’établissement et du milieu syndical, nous décidons de publier un article sur le sujet. Une décision de publication également prise au regard de l’intérêt que cette histoire présente pour le public dans le cadre du débat qui anime la société française sur les questions de laïcité.

3) Le principal du collège dont viennent les élèves juifs orthodoxes venus passer le brevet au collège Pablo Neruda de Gagny nous contacte et nous affirme qu’il n’a jamais joint le principal de l’autre établissement. Cette information a bien sûr été intégrée dans notre article.

4) Face à l’émoi suscité par la publication de notre article et son exploitation dans le cadre des tensions communautaires existant en Seine Saint Denis (Nous publierons très bientôt un éclairage sur la situation), nous avons décidé de nous pencher à nouveau sur ce qui se serait passé lors des épreuves du brevet.

Des sites ou forums proches de la communauté juive évoquent désormais l’existence d’un échange entre les deux directeurs d’établissements pour des raisons différentes de celles évoquées dans le récit initial (contrairement d’ailleurs à la version que nous en donnait le principal du collège religieux juif). A lire bientôt sur le site, ses précisions sur ce point.

5) Etant donné que ce sujet particulièrement sensible semble pousser un certain nombre d’intervenants à réagir autant en fonction de considérations émotionnelles que factuelles, nous nous sommes efforcés de recueillir à de nouveaux témoignages des personnes impliquées. Le climat passionnel et les pressions entourant cette affaire rendent désormais difficile de le faire.
Il semble qu’une enquête de l’inspection académique ait été ouverte. Nous vous tiendrons bien entendu informés de son résultat le cas échéant.
Nous avons pris la décision initiale de publication en rapportant un fait qui avait été recoupé auprès de plusieurs sources.

Attaché au pluralisme tout comme au respect des différentes confessions ou communautés françaises, Atlantico ne s’est jamais enfermé dans une conception radicale de la laïcité et a par ailleurs toujours eu à cœur de dénoncer les propos et les violences antisémites y compris lorsque d’autres médias préféraient les passer sous silence.

Il est bien évident que si l’histoire se révélait différente des versions initiales qui nous avaient été données par différentes sources, nous en ferions état.

En revanche, tout procès d’intention affirmant que ce travail d’investigation et journalistique aurait eu un but antisémite ou raciste est totalement déplacé. Nous ne l’admettrons d’ailleurs pas et avons saisi notre conseil habituel pour qu’il donne toutes les suites judiciaires adéquates à ces propos diffamatoires et mensongers.

En vous remerciant de l’attention que vous portez au site, croyez bien que la rédaction d’Atlantico se fera un devoir d’éclaircir les zones d’imprécision qui demeureraient dans cette histoire.

Jean-Sébastien Ferjou et l’équipe de rédaction.

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Pour JForum :

Cher Monsieur Jean-Sébastien Ferjou et l’équipe de rédaction,

je vous remercie pour les précisions que vous avez bien voulu m’apporter, concernant la publication de l’article de Ghylain Chevrier ( atlantico.fr Article original).

Je note, cependant, plusieurs biais possibles, en attendant que toute la lumière soit établie sur cette “affaire”, que de nombreux témoignages évoquent comme une “non-affaire”. A commencer par le principal du collège Pablo Neruda, dans ses déclarations à son collègue de Mercaz Hatorah et au rectorat d’Académie (c’est lui qui a diligenté l’enquête) : “je vous confirme que les épreuves se sont déroulées conformément aux textes réglementaires en vigueur. Aucune demande modifiant l’organisation n’a été faite”.

L’article en question titre : “De Jeunes Juifs orthodoxes refusent des femmes comme surveillantes”. G. Chevrier dit ensuite que le Principal du Public s’est plié à l’injonction de son collègue et aux revendications de ses élèves de “modifier l’organisation” et de mettre des surveillants hommes à la place des femmes.

Quand bien même il y aurait eu chahut, ces jeunes gens sont-ils, à 15 ans, en mesure de formuler clairement des revendications “politico-religieuses”, un jour d’examen, à la façon d’un “commando” mutin et de l’imposer, séance tenante 1) à l’établissement public en question, 2) Avec, non seulement, le consentement, mais surtout l’appui revendicatif de leur directeur d’établissement privé, qui se trouve sous contrat d’association avec l’Etat?

Qui s’est chargé de la “médiation” avec les jeunes mutins? ajoutons : combien de temps ont-ils perdu, au cours de ce remaniement et ce temps perdu les disqualifie t-il, pour rendre leur copie, au risque d’un taux d’échec de près de 70%? »>Article original

N’y a t-il aucune incohérence qui puisse, d’emblée, sauter aux yeux et, plutôt que de l’accréditer, mériter qu’on s’interroge sérieusement sur la crédibilité de la scène?

En admettant même une situation de chari-vari, n’arrive t-il jamais, dans le public que l’autorité de surveillantes-femmes puisse être chahutée et que le responsable de la discipline, de son propre chef, renforce l’équipe mise à mal par un ou des hommes à poigne, afin de rétablir l’ordre? Serait-ce du sexisme ou une adaptation à un rappel à l’ordre “traditionnel” dans la répartition des rôles et le soutien à une collègue qui ne parvient pas à s’imposer face à des ados?

Si cela était arrivé, nous aurions affaire à un cas, malheureusement, assez classique, de “crise de l’autorité dans l’institution”, qui traverse à peu près toutes les instances (Justice, police, école, hôpital…), qui n’a pas nécessairement à voir avec le genre/sexe de la personne chargée de l’autorité, mais avec son style pédagogique, son éventuelle force de caractère face à des jeunes, etc.

A cette heure, la thèse officielle est qu’aucune demande en ce sens n’a été enregistrée. Les jeunes, orthodoxes ou pas, n’ont transmis aucune revendication à qui que ce soit. Par contre, le syndicat et les rédacteurs en ont eu pour eux.

Ce qui est certain est qu’une enseignante d’un syndicat (non-présente) s’est emparée de l’affaire (ou non-affaire) pour la faire monter en pression. Les revendications de cette enseignante, par le biais de Mrs Chalot et Chevrier, même si elles ne correspondent pas à une ligne éditoriale d’Atlantico, sont, en tout état de cause, relativement en phase avec celles d’Agoravox ou de Riposte Laïque, où le même Chalot a officié en 2009.

La transformation d’un éventuel problème banal d’autorité (s’il avait eu lieu, ce que les témoignages auprès de l’académie, à cette heure, démentent) en problème politico-religieux relève de l’action militante de ces trois acolytes. Les remarques de Chalot et Chevrier sur l’illégitimité, à leurs yeux, de la circulaire permettant, aux parents ou aux candidats à un examen, de conserver le droit de port de signes ostentatoires/ostensibles (ici, Kippa) traduit-trahit le fond de leur motivation dans la rédaction de ce billet-assassin : ils se servent de cet “incident” supposé pour faire feu de tout bois contre toute dérogation, éventuellement empêcher les élèves des écoles religieuses privées de passer un examen dans l’école publique ou se défaire de leurs spécificités vestimentaires dans le vestibule du public.

D’autre part, sous contrat avec l’état, le collège privé doit pouvoir être accrédité à faire passer l’examen dans ses propres locaux, à charge à l’Académie de définir les modalités de surveillance et par qui. Reste à savoir pourquoi ce n’est pas le cas, ici. Cela arrangerait ces militants qui ne veulent plus voir de Kippa. Ils sont favorables à une « intégration » à rebours, se (psycho-)rigidifient face à tout assouplissement réglementaire…

Le sens des propos des deux rédacteurs Agoravox et Atlantico est sans ambigüité sur leur radicalisme laïc, leur objectif clair étant la suppression de toute jurisprudence, toute dérogation de cette nature. Il est donc assez simple d’envisager que, peut-être n’y a t-il pas eu d’incident, ni de “refus”, pas plus de “demande”, etc., de “l’extérieur de l’institution laïque” pour lui imposer quoi que ce soit.

Mais, ce qui dérange, essentiellement, l’informatrice (possible désinformatrice) et ses deux hérauts est le port de la kippa dans ce cas particulier, qui ne “devrait plus exister” dans l’espace public. Là où il n’y a plus que l’espace d’une feuille de papier à cigarette, entre les injonctions de l’extrême-gauche et de l’extrême-droite.

Autre point sujet à caution : avant même la reprise de ce “scoop” par G. Chevrier sur votre site, il suffit de se rendre sur l’original Agoravox pour voir que, dès le 8 juillet ‘(veille de publication), dans les commentaires, un ancien directeur du public mène l’enquête dans la région, fait le tour de tous ses anciens collègues et affirme que l’incident n’a eu lieu nulle part. Il demande la suppression de cet article, qu’il pense faux sur Agoravox. Il poursuit l’enquête jusqu’au 12 juillet et réaffirme avoir pris contact avec le collège juif et Neruda qui en démontrent l’inanité.

Par contre, durant tout ce temps, depuis le 2 juillet, un ensemble de commentaires (voir ci-dessous) à connotation judéophobe/islamophobe, nationalistes, etc., se sont donnés libre cours, ce qui aurait pu mettre la “puce à l’oreille” à un revue sérieuse en ligne, contre l’antisémitisme, non pas par intention éditoriale –ni même directement ou explicitement du fait des auteurs, eux-mêmes-, mais par extension ou transformation du message initial, nos contemporains étant ce qu’ils sont, dans toutes leurs “sensibilités” et composantes.

Sur- médiatiser un hypothétique “fait divers” non-prouvé pour le transformer en “fait de société” est un pari risqué et serait alors la seconde légèreté de cette publication (aux vérifications aléatoires, à cette heure).

Personnellement, et, je pense, pour la majorité des gens informés, Atlantico n’est aucunement “antisémite” et ce serait une énormité de le prétendre. Mais, dans le cas d’école, ses colonnes s’ouvrent à des sous-entendus plus qu’allusifs, –par association d’idées – renvoyant dos à dos ces collégiens stigmatisés en tant qu’orthodoxes juifs –“colons” de l’école laïque n’aurait pas été mal non plus!-/ et les violences, celles-là, bien réelles, subies par la crèche Babyloup, de la part d’intégristes musulmans ne voulant plus de crèche laïque opposée au port du voile en son sein.

Le procédé est donc simple : au nom de l’égalitarisme (au rouleau compresseur), mettre sur un même plan les spécificités du Judaïsme, dont l’éthique se “refuse” à tout prosélytisme et n’imposera jamais à quiconque le port de la kippa, et l’Islam qui fait si peur par ses visées de conquête dans la rue et l’espace public. Sacrifier le Judaïsme français avec l’eau du bain hallal, ce qui, au total, pourrait déboucher sur les conséquences d’une forme de laïcité inquisitoriale postmoderne, sans sérieusement, se poser la question de la défaillance pédagogique réelle, dans le cas d’espèce, face à un public de jeunes chahuteurs en crise pubertaire.

Le problème de l’universalisme reste sa conjugaison avec les spécificités, relevant d’un juste dosage entre les “genres”. Aplanir, supprimer tout “particularisme”, traité sous la forme d’un archaïsme revient, bien souvent, à anéantir tout rapport à l’altérité, soit confine vite à la xénophobie et au totalitarisme. Cela ne me semble pas la visée de la Laïcité républicaine, qui ne doit pas, non plus, déboucher sur la balkanisation (thème en vogue en Seine St Denis) ou république bananière. L’équilibre reste à trouver.

Ci-joints quelques commentaires Agoravox qui valent leur pesant de cacahuètes, qui puissent être jetées aux jeunes arborant la kippa.

agoravox.fr Article original

Bien cordialement

Marc Brzustowski

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

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KM

Mais on vit où ici en FRANCE ?
Ou comment la fantasmagorie Islamiste secoue l’ancien beau pays de FRANCE de sa mentalité et imprègne les « Esprits Français » qui ne sont guère plus des Lumières !
La faute aux Médias, qui automatiquement associent Juifs et Musulmans, Israël et la fantasmagorique Palestine !
Mélanger à cela un vieil antisémitisme du Juif déicide qui est encore une fantasmagorie mais qui n’a jamais vraiment disparu en FRANCE, et l’on en arrive à de telles réactions !
Les médias et autres partis politiques se frottent les mains, pendant que le Gouvernement s’en lave les mains.
Simplement, je me dis parfois qu’il devient vraiment temps de partir de ce pays trop stupide, qui n’y comprend vraiment rien ni au Judaïsme, ni à la Liberté ! On sait où la stupidité envers les Juifs ont conduit il y a seulement 70 ans ici en FRANCE et je sens les Français et autres €uropéens mûrs à point pour recommencer !

Moshé

100% d’accord avec Armand Maruani !

Armand Maruani

{{Merci à Marc Brzustowski . Sans lui et JForum nous aurions été dans l’ignorance . Nous sommes tous derrière vous . Et comme vous faites c’est bien .}}

S.LEVY

Cette histoire rapporte les odeurs et effluves de la pourriture montée par Charles Enderlin, coup monté et orchestré entre lui, son photographe et l’officier arabe; déclenchant l’Intifada, par l’affaire Mohammad Al Dura. C’est bien dans l’esprit antisémite Français, trouver ou inventer n’importe quelle excuse pour nous attaquer. On a bien d’exemples, dont le plus notoire Dreyfus.

MarcBRZ

Ca fait plusieurs fois que je lis les bons conseils de Danigoz, qui se contente de ricaner et de ne rien faire.
Tout ce qui concerne le volet judiciaire est en cours, des plaintes ont été déposées, une enquête exigée et les noms des responsables de ce roman-photo pour syndicaliste en émoi seront connus et exposés à des sanctions, dès que l’ensemble des faits aura été établi. Ce que nous avons fait de diverses manières et pas seulement par des mails ou des articles, mais en contactant l’ensemble des responsables aux différents niveaux.

De son côté, Atlantico a le droit d’attaquer Jforum.fr parce qu’il ne se sent pas relever de la catégorie à laquelle il s’est associé en colportant une fausse nouvelle contre des enfants et adolescents juifs. Il n’empêche, les faits sont là.

Maintenant, d’autres peuvent se contenter de ricaner et ne rien faire. C’est leur problème à dépatouiller avec leur conscience, bien planqués derrière un clavier.

danigoz

vos courriers et discussions à l’égard d’atlantico sont dignes de mous et molles, à la premiére occasion ils vous menacent de poursuites judiciaires et le font peut etre déja si vous les traitez d’antisémites, je pense que si cela avait été des musulmans ils auraient fait les canards et vous qu’attendez vous pour aller en justice contre laiques hahahahahaha

Tobar

Qu’ils se mêlent de leur merde ces pourritures antisémites. Leur défense même est faite de ragots.