La Guinée-Bissau a condamné la suspension par
la compagnie aérienne portugaise TAP de ses liaisons vers Bissau, liée à
l’embarquement dans un vol Bissau-Lisbonne, de 74 réfugiés syriens munis,
selon Lisbonne, de faux passeports, a appris jeudi l’AFP de source officielle. « Je ne suis pas surpris par cette réaction de TAP. Nous nous attendons à
tout de la part du gouvernement portugais (…) il est dommage que la TAP
fasse un amalgame entre les questions commerciales et la politique », a déclaré
le porte-parole du gouvernement bissau-guinéen, Fernando Vaz.

« La TAP faisait la liaison entre Bissau et Lisbonne au terme d’un accord
entre nos deux pays. En suspendant unilatéralement cet accord, je ne sais pas
si cette compagnie volera (encore) un jour dans notre ciel », a ajouté M. Vaz.

La TAP a annoncé avoir suspendu ses liaisons avec Bissau après l’arrivée
mardi à Lisbonne, à bord d’un de ses avions en provenance de la Guinée-Bissau,
de 74 réfugiés syriens munis, selon les autorités portugaises, de faux
passeports.
Les Syriens « avaient tous des passeports turcs en bonne et due forme. C’est
pour cette raison que nous les avons laissé embarquer », a déclaré jeudi à
l’AFP une source au service de la migration et des frontières à l’aéroport de
Bissau.

« La décision de suspendre les vols est due à un incident inadmissible
puisque les autorités sur place ont forcé le commandant de l’avion à embarquer
ces gens alors que leurs documents de voyage étaient manifestement une
falsification grossière », a cependant déclaré à Lisbonne le ministre
porte-parole du gouvernement, Luis Marques Guedes.
Une source proche de l’affaire a confirmé à l’AFP que l’équipage a dû
accepter l’embarquement des passagers syriens sous la menace de militaires
armés de la Guinée-Bissau déployés à l’aéroport.

Trente mineurs et une femme enceinte faisaient partie des 74 Syriens. Ils
sont venus à Bissau, à une date non précisée, en passant par la Turquie et le
Maroc, selon une source policière à Bissau.

Ces réfugiés syriens, dont plusieurs étaient venus en famille, ont été
logés dans des habitations mises à leur disposition par l’Etat portugais en
attendant le traitement de leurs demandes, avait indiqué mardi la police
portugaise.
Le Portugal n’a jamais reconnu les autorités de transition mises en place à
Bissau en accord avec les militaires qui avaient renversé le gouvernement en
avril 2012, entre les deux tours de la présidentielle.

Cette ancienne colonie portugaise est en proie à une instabilité chronique
depuis son indépendance en 1974 après une guerre de libération de plus de dix
ans.

BISSAU, 12 déc 2013 (AFP)

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Ratfucker

Une colonie portugaise devenue au fil du temps colonie palestinienne (on se souvient que l’avion d’Arafat qui s’était crashé dans le Sahara était basé à Bissau) et chiite libanaise (plaque tournante du trafic des diamants du sang de Sierra Leone et de cocaïne colombienne).