Mauritaniens et Maliens s’unissent pour “combattre les Sionistes” dans le Sinaï et en Egypte.
Le chef terroriste Moktar Belmoktar, l’Algérien qui a orchestra l’attaque du site pétrolier BP, en janvier dernier, aannoncé les efforts d’unité africaine d’Ouest en Est, pour voler au secours de leurs « frères égyptiens ».
NOUAKCHOTT, Mauritanie (AP) — Le chef terroriste borgne Moktar Belmoktar, considéré par beaucoup comme l’homme le plus dangereux du Sahara, a, désormais, officiellement rejoint les groupes jihadistes basés au Mali et juré de soutenir les Islamistes d’Egypte, selon un communiqué posté ce jeudi.
L’annonce de l’alliance connue sous le nom des « Mourabitounes” formalise une union émergente entre les adeptes de Belmoktar et le groupe connu comme le MUJAO, ou Mouvement pour l’Unité et le Jihad en Afrique de l’Ouest. Leur déclaration a été diffusée par l’Agence d’Information de Nouakchott, un site mauritanien déjà précédemment utilisé par Belmoktar pour véhiculer ses messages.
Les deux groupes ont affirmé avoir décidé “de faire face à la Campagne Sioniste contre l’Islam et les Musulmans”, en unifiant le mouvement jihadiste du Nil jusqu’à l’Atlantique, couvrant toute l’Afrique du Nord.
Ils ont juré “de coopérer contre les forces laïques qui rejettent tout ce qui est Islamiste et qui ont contraint à l’éviction des Frères Musulmans en Egypte ».
Belmoktar, un Algérien qu’on pense avoir une quarantaine d’années, a été le cerveau de l’attentat suivi d’une prise d’otages, en janvier dernier, contre le site de gaz naturel exploité par BP, dans le Sud-Est de l’Algérie, en représailles contre l’intervention militaire française au Mali.
Au cours de cette attaque, et la tentative de secourir qui l’a suivie, 37 personnes, toutes, sauf une, étant des expatriés, ont été tué à l’intérieur du complexe. Belmoktar a revendiqué la responsabilité de l’attaque, dans les heures suivantes, ce qui l’a immédiatement catapulté en tête d’affiche parmi les terroristes internationaux.
Belmoktar, qui a, d’abord, fait sécession avec la branche nord-africaine d’Al Qaeda, pour former son propre groupe, après une brouille apparente avec les dirigeants locaux d’Al Qaeda, est soupçonné, depuis longtemps de travailler aux côtés du MUJAO. Le prote-parole du groupe jihadiste basé au Mali est l’oncle dela femme malienne de Belmoktar.
Plus récemment, Belmoktar et le MUJAO ont revendiqué leur responsabilité conjointe, en mai dernier, pour les attentats au Niger. Des bombes humaines ont déclenché simultanément, au Niger, deux voitures piégées, lune à l’intérieur d’un camp militaire de la ville d’Agadez et l’autre dans la ville éloignée d’Arlit, dans une mines exploitée par les Français, tuant 26 personnes et en blessant des dizaines d’autres.
Belmoktar affirme s’être entraîné en Afghanistan, dans les années 1990, y compris dans l’un des camps dirigés par Osama Ben Laden. C’est là qu’on pense qu’il a perdu un œil, lui valant le surnom de “Laaouar,” qui veut dire « borgne » en arabe. On l’a déclaré mort en de multiples occasions, y compris, plus récemment, en mars, et, à chaque fois, il a resurgi pour frapper à nouveau.
Par AHMED MOHAMED 22 août 2013, 6:20 pm
Copyright 2013 The Associated Press.
timesofisrael.com Article original
Adaptation : Marc Brzustowski.
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