Le ministre démissionnaire de l’Energie et de l’Eau, Gebran Bassil, a indiqué jeudi que « le différend entre le Courant patriotique libre (CPL de Michel Aoun) et le Hezbollah sur la prorogation du mandat du Parlement n’est pas un secret ».Le ministre a estimé au quotidien as-Safir que la prorogation est une mauvaise décision. « Les occupations régionales du Hezbollah ont poussé le Hezbollah à commettre des erreurs sur le plan interne », a-t-il déclaré en allusion à l’implication du parti chiite dans les combats en Syrie. Selon lui, le choix de la prorogation (soutenu par les partis chiites du 8 Mars) porte préjudice au Hezbollah et au pays.
Gebran Bassil a toutefois nié que les relations de son parti avec le Hezbollah et Amal (de Nabih Berry) soient fragilisées, notamment en ce qui concerne les grandes lignes de leur alliance, faisant état de désaccords sur des détails.
M. Bassil a ajouté que si pour Nabih Berry la tenue des élections législatives sur la base de la loi 1960 (actuellement en vigueur) est identique à la prorogation du mandat du Parlement, « que les élections aient lieu afin d’éviter un péché constitutionnel ». Selon le ministre du CPL, son parti accepte de ce fait la tenue des élections dans 17 mois sur la base d’une nouvelle loi électorale.
Gebran Bassil a par ailleurs critiqué le Conseil constitutionnel, censé trancher au sujet des deux recours en invalidation de la prorogation du mandat de la Chambre présentés par le président Michel Sleiman et le CPL, le qualifiant de « simple spectateur ».
Mercredi, pour la deuxième journée consécutive, faute de quorum, le Conseil n’a pu étudier le rapport de son président, Issam Sleiman, au sujet des deux recours en invalidation. Les membres qui se sont absentés lors des deux réunions sont : Mohammad Bassam Mortada, Ahmad Takieddine et Souheil Abdel Samad, qui occupent respectivement les sièges réservés aux chiites et aux druzes.
13-06-2013/ OLJ Article original
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