Les positions du secrétaire général de l’Onu concernant la bande de Gaza sont claires et sans équivoque: il exige en effet depuis longtemps qu’Israël lève le « blocus » sur la région, déclaré en 2007, c’est-à-dire depuis que le Hamas y impose sa loi. Ban Ki-moon a déclaré que « ce blocus avait entraîné des souffrances inacceptables à la population locale ».
Cette fois, Ban Ki-moon a décidé d’effectuer une visite dans cette zone mais avant de l’entreprendre, il a déjà indiqué que son objectif était avant tout « d’exprimer sa solidarité avec la souffrance du peuple palestinien ». Il a donc franchi les postes de contrôle dimanche matin après avoir été « accueilli » au point de passage d’Erez par les amis de Guilad Shalit. Ces derniers ont réclamé son intervention auprès du Hamas pour que le soldat, séquestré depuis trois ans et demi, puisse enfin, dans un premier temps, recevoir la visite de représentants de la Croix Rouge, comme tout détenu de l’organisation terroriste incarcéré dans une prison israélienne.
Avant cela, Ban Ki-moon a passé la journée de Shabbat (samedi) à s’entretenir avec des leaders palestiniens de Samarie avant de se rendre dans la soirée à Jérusalem où il a diné en compagnie du président de l’Etat Shimon Pérès.
Lors de ses entretiens avec Pérès, il a tout d’abord rappelé le contexte tendu de son précédent voyage dans la région, en janvier 2009, « au cours d’une période particulièrement critique », faisant référence bien sûr à l’opération militaire israélienne de grande envergure lancée contre les terroristes de Gaza. Il a estimé que la visite qu’il effectuait cette fois se faisait dans un climat presque aussi difficile. Puis il a indiqué qu’il apportait un message du Quartette, suivant la réunion de vendredi dernier, dans lequel Israël était prié de « cesser toute activité dans les « implantations » et dans les « avant-postes illégaux ».
Affirmant qu’il était conscient des problèmes sécuritaires d’Israël, Ban Ki-moon a souligné expressément « le besoin pour Israël et les Palestiniens de vivre dans deux Etats, côte à côte, dans la paix et la sécurité ». Restant vague, il a appelé au retour au calme et a conseillé aux deux camps de « réfréner toute action risquant de saper les résultats des négociations ».
Ban Ki-moon a tenu aussi à prendre position sur la dernière « crise » opposant Israël et les Américains, au sujet d’un nouveau projet immobilier dans le quartier de Ramat Shlomo, dans le nord de la capitale. Il a alors souligné qu’il n’acceptait pas la distinction établie par les autorités israéliennes entre « Jérusalem-est » et la Samarie, affirmant qu’il s’agissait dans les deux cas de « territoires occupés ».
Ban Ki-moon soutient d’ailleurs les efforts des Américains, toujours soucieux de relancer les pourparlers entre Israël et l’AP. Il l’a dit à Pérès en ajoutant que les discussions devaient débuter sans délai et estimant que toutes les questions pouvaient être réglées d’ici 24 mois. Il a précisé qu’il avait encouragé les dirigeants palestiniens, dont Salam Fayyad, à engager sans tarder les négociations. Et dans la foulée, il s’est également exprimé en faveur d’un nouveau dialogue entre Israël et la Syrie en déclarant: « Je suis ici pour vous dire que la paix n’est pas seulement nécessaire et urgente, elle est réalisable ».

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