Damas « doit d’abord arrêter de tuer ses propres citoyens », avant d’engager un référendum constitutionnel comme le souhaite le régime syrien, mais « l’opposition doit aussi mettre un terme aux violences », a déclaré jeudi à Vienne le secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), le Sud-Coréen Ban Ki-moon.Au cours d’une conférence de presse à l’issue d’un entretien avec le chef de l’Etat autrichien, Heinz Fischer (social-démocrate), Ban Ki-moon a lancé aux Syriens: « Arrêtez les violences, arrêtez l’effusion de sang ».

Il a relevé que les forces de répression du régime syrien s’en prenaient « tant aux hommes, aux femmes, qu’aux enfants ».

La Haut Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Navi Pillay, avait estimé le 13 février que « la nature et l’étendue des exactions perpétrées par les forces syriennes indiquent que des crimes contre l’humanité ont vraisemblablement été commis ».

A côté d’un cessez-le-feu, l’autre priorité de l’ONU est l’aide humanitaire, l’Office des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) préparant « un plan d’accès » pour les populations civiles, a indiqué Ban Ki-moon.

Dans l’après-midi, le secrétaire général de l’ONU doit rencontrer à Vienne le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, afin de tenter d’infléchir la position de Moscou, jusqu’à présent hostile à toute condamnation du régime du président Bachar el-Assad, qui réprime dans le sang un soulèvement populaire depuis 11 mois.

« Plus longtemps nous débattrons, d’autant plus de gens trouveront la mort », a souligné Ban Ki-moon dans la perspective du vote jeudi soir de l’Assemblée générale de l’ONU sur une résolution à propos de la Syrie.

Moscou et Pékin ont déjà opposé à deux reprises leur veto au Conseil de sécurité sur des résolutions de condamnation du régime syrien.

En marge d’une conférence à Vienne sous l’égide de l’ONU sur la drogue en Afghanistan, les ministres français et russe des Affaires étrangères, Alain Juppé et Sergueï Lavrov, se sont rencontrés jeudi matin pour débattre de la proposition française de créer des « corridors humanitaires », mais se sont séparés sans faire la moindre déclaration.

VIENNE, 16 fév 2012 (AFP)

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