Le philosophe français Bernard-Henri Levy a évoqué dimanche à Jérusalem, un Malraux « passionné par l’aventure d’Israël », lors d’un colloque consacré à l’écrivain français et son rapport au judaïsme.
« Malraux était passionné pour l’aventure d’Israël et celle du peuple juif », a affirmé le philosophe durant un exposé, où il a retrouvé les accents lyriques de son illustre aîné. Ce colloque, sous les auspices de l’Ambassade de France en Israël et intitulé « Malraux et ses harmoniques juives » présente pendant deux jours plusieurs interventions sur les rapports entre André Malraux et le judaïsme.
« Le mythe juif chez Malraux », « Le sionisme de Malraux, dernière illusion lyrique ? » ou encore « L’intérêt de Malraux pour les Juifs: une lubie romantique ? « , étaient quelques sujets évoqués par des universitaires français et israéliens. Bernard-Henri Lévy a passé en revue les différentes mentions d’Israël et du judaïsme dans l’oeuvre de Malraux.
Il a fait état notamment d’un projet avorté de l’écrivain de prendre la tête d’une « Brigade de combattants israélites » en 1956 pour défendre l’Etat d’Israël, face à l’Egypte, avant la campagne franco-britannique de Suez.
Il a évoqué, le « Malraux sioniste », celui qui avait dit lors d’un entretien à la radio que « quand on est le peuple de la Bible, on rentre à Jérusalem » et qui aurait affirmé à l’actuel président d’Israël Shimon Peres en 1967, que « si j’étais plus jeune, je me serai engagé dans Tsahal » ( l’armée israélienne. BHL n’a pas oublié les zones d’ombre dans la relation difficile entre Malraux et Israël, notamment ce qu’il a qualifié de « voyage manqué », l’auteur français ayant annulé par deux reprises une visite prévue en Terre sainte.