Elie Kakou. Qui ne pense pas à lui de temps en temps ? Qui ne se rappel pas de ses sketchs, de son humour, de sa manière d’être ? Chez les djeuns, pour la plupart qui ne l’ont même jamais connu, il a également laissé une trace avec une expression en son honneur: “t’es un kakou”. Comprendre, t’es un fou. Mais dans le sens comique du terme.

Monsieur Elie Kakou était de ces hommes qui résume le mieux notre histoire. Aimé de tous, il était avant tout le symbole de cette amitié millénaire entre juifs et musulmans. Dans les deux communautés, on le regrette. On l’aimait si fort et on s’y identifiait tellement que la seule évocation de son nom dans une salle parisienne réunissait les deux communautés sans heurts. Rien à voir avec d’autres humoristes d’aujourd’hui.

Juin 1999… Une date tragique pour le monde comique. En effet c’est en juin 1999 qu’Elie Kakou nous quitte pour aller faire rigoler nos chers disparus dans les cieux. Un mois pour lequel on aurait bien voulu entendre son célèbre ” Ben alors, faut rigoler !”. Elie Kakou avait ce don de nous transmettre des personnages que l’on pouvait reconnaître au premier coup d’œil. Aussi Madame Sarfati (la plus célèbre de ses caricatures de mère méditerranéenne seins un peu trop pendant dont il n’hésitait pas à user à outrance et qui répétait son inlassable “je ne suis pas grosse, je suis dilatée”), le professeur (en soutane, qui multipliait les versions de ses cours, et dont la plus célèbre phrase est sans aucun conteste: “le premier que j’attrape en train de chuchoter, papoter, bavarder… ou quoi que ce soit, je le fous à la porte…), l’attaché de presse ainsi que tous les autres se seront éteints à tout jamais dans la ville qu’il affectionnait tant: à savoir Marseille.

Fin des années 80, Elie Kakou effectue ses premiers pas sur scène au Club Med. Il arrive à Paris sur la scène du Plateau 26 puis du Point Virgule ou il restera 3 trimestres et se produira devant 30.000 spectateurs. Le phénomène Kakou commence à prendre toute son ampleur. Il participe régulièrement à l’émission de télévision “La Classe” sur France 3 ou le professeur Fabrice convoquait sur l’estrade ses élèves humoristes qui jouaient pour présenter leurs sketches et remporter la meilleure note.
L’humoriste continue son show mais cette fois-ci à l’Olympia en 1994 où il interprète ses célèbres personnages et plus tard au Casino de Paris.

1997, il innove dans le domaine de l’humour et met en scène un spectacle d’un nouveau genre eu Cirque d’Hivers. Il s’entoure d’une troupe de danseuses et d’acrobates. Le spectacle est très apprécié. En parallèle, il débute au cinéma. Il joue dans son premier film en 1997, La vérité si je mens. Enorme succès. En 1998, il continue son ascension avec le film “Les kidnappeurs”». Il n’aura pas l’occasion de voir ses deux derniers films, « Prison à domicile », sortie le 9 juin 1999, la veil le de sa mort et « Monsieur Naphtali », le 11 août 1999.

Une carrière fulgurante, intense et brillante dans laquelle Elie restera humble et modeste. L’année 1999 où Elie avait de nombreux projets comme celui de sortir un single de l’été avec la voix de la fameuse Madame Sarfati, est une année noire pour le monde du rire.

Partout sur internet, les gens lui rendent hommage. On trouve ses vidéos, ses biographies, ses photos, ses spectacles. Elie Kakou savait faire rire les gens de manière simple, c’était un “pitre”. Il animait ses personnages d’une manière si précise, que nous avions tous l’impression que Madame Sarfati nous la connaissions depuis toujours ou que ce professeur était un peu le notre. Il savait nous émouvoir de ses “bêtises” nous rappelant à chacun un souvenir d’enfance ou un autre expérience vécue. Un artiste! Quelqu’un qui laisse dans notre mémoire une trace indélébile… Aujourd’hui encore personne n’a pris sa place dans le coeur du public.

Catherine Trautmann dira cette très belle phrase: “Avec la disparition si prématurée d’Elie Kakou, nous perdons l’un des humoristes les plus talentueux de sa génération, une personnalité étonnante qui, au cinéma, à la télévision comme sur scène, avait su s’imposer auprès des publics les plus larges et les plus diversifiés. Passé maître dans l’art si difficile de faire rire, il savait aussi, comme tous les grands comiques, faire naître d’un rien les plus belles émotions”. “Je ne veux pas être une star …” disait-il en se moquant dans un de ses sketchs, et pourtant Elie Kakou était une star qui avec son départ nous laisse bien triste… Au revoir Elie, tu nous manques…

http://jssnews.com/2010/03/10/au-souvenir-de-monsieur-elie-kakou/

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