Les journaux tunisiens notaient jeudi matin, au lendemain de deux attentats suicide manqués, une escalade du « terrorisme » qui s’attaque désormais au tourisme, moteur de l’économie, lorsqu’il ciblait jusqu’alors les forces de sécurité dans des zones largement rurales et l’opposition. »Le terrorisme vise désormais le tourisme », constate en Une le Temps.

« Les commanditaires visent désormais le coeur battant de l’économie tunisienne et qui sait s’ils ne projettent pas carrément d’urbaniser le terrorisme en déployant leur funeste action dans les établissements publiques, les écoles, les supermarchés et partout où la foule est dense », craint ce journal dans son éditorial.

« Dangereux tournant! » titre pour sa part Le Quotidien, qui appelle néanmoins à « ne pas céder à la panique ».

Le journal souligne par ailleurs qu’avec la multiplication des affrontements armés entre policiers et jihadistes ce mois-ci (neuf morts au sein des forces de l’ordre en octobre), les attentats manqués de Sousse et Monastir, sur la côte est de la Tunisie ne sont pas une surprise.

« Ce qui s’est passé hier, aussi triste que grave, n’a pas véritablement surpris d’autant plus que les observateurs avertis (…) ont déjà mis en garde la population et les autorités sécuritaires contre d’éventuels attentats touchant des lieux publics », poursuit le journal.

Les journaux estiment par ailleurs que ces tentatives d’attentats, qui ont coûté la vie à l’un des kamikazes, visent à faire dérailler les négociations en cours entre opposants et islamistes au pouvoir pour mettre en place un gouvernement d’indépendants chargé de conduire le pays jusqu’aux élections.

« A chaque fois où une lueur d’espoir pointe à l’horizon sur l’échiquier politique, une action terroriste est programmée pour ralentir le processus de réconciliation et de mise en place d’un plan de salut national », relève le Quotidien.

La Presse qui constate que le « terrorisme passe à la vitesse supérieure » est plus accusateur, reprochant au cabinet dirigé par Ennahda d’avoir manqué de fermeté face à ces groupes armés.

« Faut-il rappeler que l’hydre terroriste n’est pas la résultante des derniers évènements dramatiques qui viennent de secouer le pays, mais bien la conséquence logique du laxisme observés par les gouvernements » successifs dirigés par Ennahda, assène La Presse.

Ennahda est accusé par l’opposition et la société civile d’avoir laissé se développer la mouvance salafiste dont une partie est favorable aux recours aux armes.

31-10-2013/AFP

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