Le ministère syrien de l’Information a prévenu samedi qu’il prendrait les « mesures nécessaires » à l’encontre des médias qui envoient clandestinement des correspondants en Syrie, les menaçant de poursuites judiciaires. « Le ministère de l’Information a suivi les cas d’entrées clandestines de
journalistes arabes ou étrangers ainsi que ceux d’accréditations obtenues
illégalement en Syrie », selon un communiqué publié par l’agence officielle
Sana.

« Le ministère prendra les mesures nécessaires à l’encontre de (ces)
personnes et de (ces) organisations conformément à la loi », a poursuivi Sana.

Il a ajouté « tenir pour légalement responsables les médias qui cherchent à
faire passer leurs journalistes clandestinement en Syrie.

(Ces médias) assumeront également tout conséquence qui résulterait de la présence des journalistes avec des bandes terroristes armées ».

Le ministère a accusé en outre « les correspondants de certains médias, en
particulier certaines chaînes satellitaires, connus pour leur hostilité envers
la Syrie », d’avoir « accompagné les terroristes et fait la publicité de leurs
crimes contre les Syriens », parlant de « complicité de terrorisme ».

Il a en outre assuré que plus de 365 équipes de journalistes avaient obtenu
une autorisation d’entrée en Syrie depuis le début il y a un an de la révolte
populaire réprimée dans le sang par le régime.

Mardi, la Fédération des journalistes en Syrie avait mis en garde les
médias internationaux contre toute tentative d’envoyer clandestinement des
reporters, affirmant que les autorités ne seraient pas responsables de leur
sécurité.

Deux journalistes étrangers entrés clandestinement en Syrie, l’Américaine
Marie Colvin et le Français Rémi Ochlik, photographe à l’agence IP3 Press, ont
péri le 22 février dans un bombardement du quartier de Baba Amr à Homs
(centre).

La Française Edith Bouvier et le Britannique Paul Conroy ont été
blessés dans ce bombardement, avant d’être exfiltrés par des rebelles.

Le 11 janvier, Gilles Jacquier, grand reporter français, a péri lors d’un
voyage organisé par les autorités à Homs,
devenant le premier journaliste
occidental tué depuis la mi-mars 2011 en Syrie.

De nombreux journalistes étrangers se sont vu refuser un visa pour couvrir
les violences en Syrie, et ceux qui sont parvenus à en obtenir se sont souvent
vu imposer des restrictions dans leurs mouvements par les autorités.

DAMAS, 10 mars 2012 (avec AFP)

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