Le Rossel a été décerné à Alain Berenboom pour son 11ème roman « Monsieur Optimiste » paru chez Genèse Edition. Réflexion sur l’identité belge, « Monsieur Optimiste » est l’histoire romancée de son père, immigré juif polonais arrivé en 1928 en Belgique.

Alain Berenboom a obtenu six des neuf voix du jury Rossel, souvent qualifié de « Goncourt belge », composé de sept membres permanents – dont d’anciens lauréats – et de deux représentants du Syndicat des libraires francophones de Belgique. Nathalie Skowronek a recueilli les trois autres voix pour « Max, en apparence » (Arléa).

Paul Colize (« Un long moment de silence »), Stéphane Lambert (« Mon corps mis à nu ») et Isabelle Wéry (« Marilyn désossée ») étaient également en lice pour le Prix Rossel 2013.

Avocat romancier

Né en 1947 à Bruxelles, Alain Berenboom est également avocat au barreau de Bruxelles depuis 1969, spécialiste notamment des droits intellectuels et des médias.


Alain Berenboom reçoit le prix Rossel pour son roman « Monsieur Optimiste » – © Tous droits réservés

Il mène de front sa carrière d’avocat spécialisé en droits d’auteur et celle de romancier, depuis 1991, date de son premier roman.

Avant le Rossel, Alain Berenboom a été couronné par le prix F. Denayer en 2008 et le prix Bernheim du roman de l’Académie royale de Belgique.

A la découverte de son identité

Après « Péril en ce royaume », « Le roi du Congo » et « La recette des pigeons à l’italienne » Alain Berenboom continue à explorer « sa » Belgique en fouillant l’origine de son identité.

Dans « Monsieur Optimiste », son style change de celui de ses précédents romans, où il mettait en scène le détective Van Loo à des différentes périodes de l’histoire belge. Ici, très simplement, il nous raconte l’histoire de sa famille, qu’il ignorait en grande partie.

Pour cela, il a fouillé dans le grenier de sa mère et y a déniché papiers et correspondance qui lui ont donné les bases de ce roman dans lequel il revisite son histoire personnelle, si longtemps cachée par ses parents, juifs laïcs.

Son père arrivé à Liège en 1928, épouse sa mère d’origine russe à Schaerbeek en 1938. Il ouvre une pharmacie, et très vite son surnom est « Monsieur Optimiste ».

C’est l’occasion pour Alain Berenboom de raconter cette période allant de 1928 à 1960 en Belgique. Et grâce au courrier trouvé dans une boîte en carton, le narrateur nous emmène également à Varsovie où se trouve une partie de la famille polonaise.

Alain Berenboom raconte « Monsieur Optimiste »


Alain Berenboom reçoit le prix Rossel pour son roman « Monsieur Optimiste » – © Tous droits réservés

Ce sont toutes ces difficultés rencontrées par les juifs qui ont donné envie aux parents de l’auteur de l’élever comme « un bon petit Belge », et qu’il n’a finalement appris toute son histoire familiale qu’en fouillant dans une boîte en carton du grenier.

Dans ce livre écrit en chapitres courts, plusieurs sujets sont abordés : l’assimilation en Belgique de jeunes juifs en provenance de Pologne, Lituanie, ou autres pays comme l’Urss. La rapidité avec laquelle ces jeunes trouvent leur place et sont accueillis dans les quartiers bruxellois par exemple. Mais dans cette période racontée, il y a celle qui touche à l’occupation nazie et l’obligation pour les juifs d’aller se signaler comme tels à l’administration communale. Ce que Chaïm, son père, a fait (comme tous les autres), mais ce qui lui a valu d’être convoqué à Malines en 1942 pour être envoyé dans les fameux camps à Dachau.

JFH avec Nicole Debarre

rtbf.be Article original

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