Le ministre palestinien de l’Economie Hassan Abou Libdeh a annoncé mardi dans un communiqué la « suspension de ses fonctions » pour se défendre d’accusations de corruption.
M. Abou Libdeh a précisé à l’AFP qu’il ne démissionnait pas pour autant, après la diffusion sur internet d’accusations récentes à son encontre du procureur général, notamment pour corruption, fraude et manipulation des marchés financiers.
« Ces accusations n’ont aucun lien avec mes fonctions de ministre de l’Economie, il s’agit d’une affaire ancienne, du temps où j’étais président de l’Autorité des marchés financiers », a-t-il affirmé dans ce communiqué, assurant avoir collaboré à une enquête sur ces faits en 2007 et avoir été blanchi.
« Je ne peux continuer à assurer mes fonctions efficacement ni me concentrer suffisamment face à la poursuite de ces attaques malveillantes », a-t-il expliqué.
« Par conséquent j’annonce la suspension de mes fonctions et de mes attributions pour me consacrer à ma défense devant la justice de cette affaire montée de toutes pièces », a expliqué le ministre.
Le ministre palestinien de l’Agriculture Ismaïl Deïk, visé par des accusations de corruption et en cours de jugement, est également suspendu de ses fonctions, dans l’attente d’une décision de justice.
En juillet, le président de la commission anticorruption Rafiq al-Natsheh avait annoncé la levée de l’immunité de plusieurs ministres pour permettre une enquête sur des faits présumés de corruption, sans révéler leur identité, ajoutant que cette mesure avait été approuvée par le président Mahmoud Abbas.
L’Autorité palestinienne a été accusée à maintes reprises de corruption depuis sa création en 1994, mais l’actuel Premier ministre Salam Fayyad, en poste depuis 2007, est crédité par la communauté internationale d’un considérable effort de transparence dans les finances palestiniennes.
RAMALLAH (Territoires palestiniens), 29 nov 2011 (AFP)
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