Photo : la FINUL en permanence sous étendard, voire otage du Hezbollah, comme le Liban lui-même

Danny Danon, envoyé israélien à l’ONU salue une « victoire », alors que l’ONU renforce le rôle des casques bleus de la FINUL au Sud-Liban

La FINUL reçoit des pouvoirs étendus à l’appel des Etats-Unis et d’Israël que cette Force puisse en faire plus pour contrer l’armement constant du Hezbollah dans la région. 

La France, marraine du Liban et à ce titre, protectrice des intérêts de ses différentes composantes, y compris pro-iraniennes, entrave le processus autant que faire se peut, dans l’espoir que rien ne bouge.

A la décharge de la France, on rappellera le lourd tribut payé par les paras français au Drakkar en 1983, qui devient comme l’avertissement inaugural à toute tentative de discipliner les milices libanaises. 

A UNIFIL patrol near the Israeli-Lebanese border. (Hamad Almakt/Flash90)

Une patrouille de la FINUL près de la frontière israélo-libanaise(Hamad Almakt/Flash90)

 

Les Nations-Unies ont étendu le mandat de la mission des casques bleus au Sud-Liban, mercredi soir et apporté à ses forces des pouvoirs élargis afin d’essayer de répondre à l’empilement de l’arsenal du Hezbollah dans cette zone.

La conséquence de ces changements, approuvés par le Conseil de Sécurité de l’ONU de 15 membres, dont 5 permanents, augmentera ses activités de surveillance au Sud-Liban, y compris par la pénétration et les fouilles à l’intérieur des villages où opère le groupe terroriste Hezbollah.

Cette résolution met en lumière que la FINUL détient l’autorité d’entreprendre « toutes les actions nécessaires » dans les zones où ses forces sont déployées et qu’elles doivent assurer que son secteur d’opérations « n’est pas utilisé pour des activités hostiles de quelque genre que ce soit ».

L’ambassadeur d’Israël à l’ONU, Danny Danon a accueilli favorablement cette décision, en disant dans un communiqué que : « cette résolution requiert que la FINUL ouvre les yeux et la contraint à agir contre le renforcement de l’arsenal terroriste du Hezbollah dans cette zone ».

Il décrit cette résolution comme une « victoire pour Israël ».

L’Ambassadeur israélien à l’ONU Danny Danon s’adressant au Conseil de Sécurité de l’ONU, avec Oran Almog assis derrière lui. (UN Photo/Manuel Elias, par la mission d’Israël à l’ONU )

Cette résolution survient à la suite des plaintes déposées par Israël, quant à l’échec constant de l’organisme international à empêcher en quoi que ce soit le Hezbollah de s’imposer par la force dans cette sous-région.

La France, un acteur-clé au Conseil de Sécurité, championne de l’immobilisme et du status-quo pro-terroriste, a tenu à ce que rien ne change et réitérer que la FINUL aurait réussi à maintenir le calme au Sud-Liban. Mais les Etats-Unis, via l’Ambassadrice Nikki Haley, ont remis l’Hexagone à sa place, en poussant à une action renforcée pour cette mission contre le Hezbollah, qu’ils accusent d’entreposer des armes et de se préparer constamment à la guerre, à la barbe de la FINUL. Les casques bleus ont adopté pour conduite régulière de fermer les yeux face à toutes les infractions commises depuis 2006.

US Ambassador to the UN Nikki Haley is seen at a UN Security Council meeting on August 29, 2017. (Spencer Platt/Getty Images/AFP)

Nikki Haley à la réunion du Conseil de Sécurité de l’ONU, le 29 août 2017. (Spencer Platt/Getty Images/AFP)

 

 

 

 

 

 

« Les conditions au Sud-Liban sont très dangereuses actuellement. Les nuages de la guerre s’accumulent », a insisté l’Ambassadrice américaine, – pressentie comme remplaçante potentielle de Rex Tillerson au Secrétariat d’Etat- après le vote. « La FINUL existe uniquement pour contribuer à éviter que la guerre n’éclate et c’est ce qu’elle est supposée faire » [sinon autant la supprimer, si elle ne sert à rien].

Cette résolution requiert également que le Secrétaire-Général de l’ONU, Antonio Guterres, recherche les moyens de renforcer la présence visible de la FINUL, grâce à des patrouille et des inspections, mais dans le cadre du mandat déjà existant.

« La FINUL pourrait, évidemment, faire mieux et encore plus », a déclaré l’Ambassadrice adjointe française Anne Gueguen, partisane du moindre effort, mais elle a insisté sur le fait que cette force maintient effectivement la paix. « Personne dans ce Conseil ne peut imaginer une seule seconde l’environnement qui existerait sans la FINUL ».

Rejetant toutes les demandes des Etats-Unis et d’Israël en vue de l’extension de la mission de la FINUL, le Liban (que soutient la France) a appelé à ce que ce mandat des forces de maintien de la paix soit renouvelé sans le moindre changement.

Répliquant néanmoins au scrutin de mercredi, en effet, la mission libanaise à l’ONU a tweeté que ce mandat avait bien été « étendu », mais « sans changement » (?).

 extends @UNIFIL_ term for a further period of one year, until 31 August 2018, without changing its mandate.

Mise en place dès 1978, la FINUL a déjà été renforcée après la guerre de 2006, ou Liban 2, avec mission de garnatir un cessez-le-feu et le retrait israélien de la zone qu’on prétend « démilitarisée », à la frontière israélo-libanaise.

Elle dispose de 10.500 hommes de troupes sur le terrain, censés surveiller le respect du cessez-le-feu et contribuer à l’inaction du gouvernement libanais pour « sécuriser ses frontières » (occupées par le Hezbollah).

Quand le Premier Ministre Binyamin Netanyahou a reçu Antonio Guterres, le Secrétaire-Général de l’ONU en visite, lundi, le Premier Ministre a accusé l’organisme international de ne rien faire pour empêcher que les armes ne soient transférées au Hezbollah.

Le Premier Ministre Benjamin Netanyahu (D) accueille le Secrétaire Général de l’ONU Antonio Guterres à Jérusalem, le 28 août 2017. (GPO)

Netanyahu a aussi affirmé que l’Iran construit en toute impunité des sites de fabrication de « missiles guidés de précision » en Syrie et au Liban », dans le but de les utiliser contre Israël. Cela dit, seul Israël peut agir pour les pulvériser, connaissant l’impuissance légendaire du « Machin » (dixit Charles De Gaulle).

« L’Iran est très occupé à transformer la Syrie en base de retranchement militaire et veut utiliser la Syrie et le Liban comme des fronts de guerre pour mener son objectif déclaré d’éradication d’Israël »,a souligné Netanyahu. « C’est quelque chose qu’Israël ne peut accepter. Et c’est quelque chose que l’ONU [sous-entendu : si elle se respectait] ne devrait pas accepter ».

©JForum avec agences.

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richard malka

La finul ou la fille nue ?

Aaron le Rachid

Comme elle dit : «  »pour l’instant, il y a la paix » », mais la paix c’est parce qu’Israël se retient.
imaginez la France avec comme voisin un pays qui ne jure que par sa destruction et qui a s’arme à outrance en vue de passer à l’acte, l’ambassadrice ferait pipi dans sa culotte