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Guéguerre AP-HAMAS : qui disparaitra le premier ?


Le 16 août 2017, 7 journalistes palestiniens proches du Hamas ont entamé une grève de la faim, à la suite de la prolongation de leur détention provisoire pour une durée de 15 jours. Il leur est reproché des violations de l’article 20 de la nouvelle Loi sur la cybercriminalité concernant la « création ou administration d’un site web ou une plate-forme technologique d’information qui peut attenter à l’intégrité de l’Etat palestinien ou à l’ordre public ou à la sécurité extérieure de l’Etat ». La situation n’en est pas moins ubuesque : les journalistes proches du Hamas invoquent la violation de la liberté de la presse (qui les empêche de promouvoir la destruction de l’entité sioniste sur injonction d’Allah) alors que, pour sa part, l’Autorité Palestinienne applique un texte nouvellement adopté, bien qu’elle n’ait pas l’autorité légale ni pour l’adopter ni pour l’appliquer. Ces évènements annoncent la disparition prochaine (et naturelle) des deux entités palestiniennes, AP et Hamas.

Le Président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a (par décret présidentiel) adopté en juillet 2017  la Loi sur la Cybercriminalité qui sanctionne d’un an de prison ou d’une amende allant de 282$ à 1.410$ : « Toute personne qui diffuse des informations susceptibles de porter atteinte à l’intégrité de l’Etat palestinien ou à l’ordre public ou à la sécurité extérieure de l’Etat par quelque moyen que ce soit, y compris en les radiodiffusant ou en les publiant ».

En outre, le texte incrimine « la création, la publication et la propagation de certaines informations jugées dangereuses par l’AP ». Il en est ainsi des journalistes ayant contourné des blocages par l’AP (en juin 2017) de sites web via des serveurs proxy ou des réseaux privés virtuels (RPV). Ils sont passibles de trois mois de prison.

Rappelons toutefois que, faute d’élections présidentielles (depuis 2009) et législatives (depuis 2010) conformément la Loi fondamentale palestinienne de 2004, il n’est possible, ni de légiférer ni de faire appliquer des Lois qui seraient adoptées dans des conditions contraires. En effet, depuis les élections législatives de 2006 qui ont donné la victoire au Hamas, le Conseil législatif palestinien ne s’est pas réuni, ce qui implique que les lois adoptées par l’Autorité palestinienne au cours des dix dernières années (prolongeant notamment la présidence de M Abbas par décret présidentiel), sont nulles.  C’est également le cas de la Loi de juillet 2017.

Dans les faits, il est reproché aux journalistes, proches du Hamas mais exerçant en zone A et B de Cisjordanie (soit 40 % du territoire), d’avoir travaillé sur des sites bloqués en juin 2017 par l’Autorité palestinienne. En outre, les journalistes proches du Hamas ont été arrêtés pour avoir « diffuser des informations et communication avec des parties hostiles (le Hamas) ». Or, le Hamas, au pouvoir dans la Bande de Gaza, est en conflit idéologique avec l’Autorité Palestinienne, contrôlée par le Fatah (acronyme arabe de l’Organisation de Libération de la Palestine). Aussi, Mahmoud Abbas a-t-il décidé de mettre un terme aux sites diffusant l’idéologie du Hamas avec la Loi sur la cybercriminalité.

Ainsi, et grâce à son texte, Mahmoud Abbas peut désormais arrêter et faire emprisonner toute personne ayant publié des articles sur les réseaux sociaux qui incitent à la haine et au meurtre de juifs (conformément à la Charte du Hamas).

Pour leur part, les journalistes proches du Hamas considèrent que « L’AP brise les derniers espaces de liberté d’expression » (sic). Pour eux, l’objectif de la nouvelle loi est de museler la contestation politique contre Abbas et l’AP, et figer la coordination sécuritaire de l’AP avec l’Etat israélien (quand bien même l’AP soutient avoir mis fin à cette politique fin juillet 2017).

Les journalistes proches du Hamas déplorent donc que : « Tout militant ou individu que l’AP considère comme un adversaire peut maintenant être arrêté sans aucune raison claire.» Ainsi, les arrestations constitueraient une «intensification des violations contre la liberté de la presse », en Cisjordanie et à Gaza (sic).

D’ailleurs, la nouvelle loi sur la cybercriminalité violerait l’article 27 de la loi fondamentale palestinienne qui protège les libertés de la presse des citoyens palestiniens, y compris leur droit d’établir, d’imprimer, de publier et de distribuer toutes les formes de médias (sic), la Loi garantissant également la protection des citoyens qui travaillent dans le domaine du journalisme (sic).

De même, la nouvelle législation contreviendrait au Droit international, notamment l’article 19 du Pacte international relatifs aux droits civiques et politiques (sic) : « Toute personne a droit à la liberté d’expression; ce droit comprend la liberté de rechercher, de recevoir et de répandre des informations et des idées de toute espèce…».

Enfin, les journalistes proches du Hamas reprochent à l’AP de mener des rafles de Palestiniens qui lui sont affiliés en Cisjordanie, et d’intensifier ses mesures pour faire pression pour qu’il abandonne le contrôle de la bande de Gaza…

Bien évidemment, ll n’en est rien : les journalistes proches du Hamas ont été arrêtés pour que le Hamas libère un journaliste proche de l’AP détenu dans la bande de Gaza…

Autrement dit, la guéguerre AP-Hamas se poursuit sous la forme d’arrestations et d’emprisonnements politiques, chaque organisation essayant de maintenir son emprise politique sur le territoire qu’il contrôle : zone A et B de Cisjordanie (soit 40% de la Judée Samarie) pour l’AP ou Bande de Gaza pour le Hamas.

En réalité, si l’objectif poursuivi par le Hamas est contraire aux principes d’humanité et des Droits de l’Homme, les mesures prises par l’AP le sont tout autant. Pour autant, la population palestinienne, égarée par les représentations idéologiques de chaque camp, estime que : « Les campagnes de sécurité de l’Autorité palestinienne dont l’objectif est d’établir l’ordre public ne sont qu’une criminalisation de la résistance contre Israël » (sic).

Des journalistes proches du Hamas exigent donc que l’Autorité palestinienne modifie la loi pour se conformer à la législation palestinienne (sic), annule le blocage des sites d’information et mette fin à sa pratique consistant à arrêter régulièrement des militants, des écrivains, des journalistes et autres Palestiniens pour leurs opinions politiques (sic)…

En langue arabe, le mot « Falastin » (Palestine) est une association de deux mots « Falas » qui se traduit par « faillite », et tin par « terre infertile », reliés par un « s » qui, en arabe, est une conjonction de coordination. Falastin signifie donc « faillite de la terre infertile », ce dont les derniers événements sont une nouvelle illustration. AP et Hamas disparaîtront donc naturellement (sans qu’Israël ne s’en mêle), tout comme ce que l’on appelle « peuple palestinien », cette terre dont il ne sortira rien.

 

Par Maître Bertrand Ramas-Muhlbach

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