La nouvelle banque de données belge des combattants à l’étranger (« foreign terrorist fighters ») compte pour l’instant 104 femmes sur un total de 614 personnes. Un individu répertorié sur six est âgé d’une vingtaine d’années. Le plus jeune a 15 ans et le plus âgé 70. Environ deux douzaines de combattants ont été impliqués dans des attentats, peut-on lire mercredi dans le Knack. Le périodique indique avoir eu accès à cette banque de données.

Deux personnes sur trois dans la banque de données se trouvent probablement en Syrie ou en Irak (266), quatre sont en route vers ces pays, 114 sont probablement revenues et 73 ont vraisemblablement essayé de partir. De plus, 157 personnes sont soupçonnées d’être candidates au départ en Syrie ou en Irak. Sur les 614 combattants, 109 sont morts entre-temps, mais leur nom n’est pas supprimé de la liste car leur décès n’a pas encore été officiellement constaté.

Premier Belge
Le tout premier Belge à être parti était Nabil Kasmi, qui est allé définitivement dans la région en 2012. Cette année-là, environ douze personnes par mois ont tenté de partir, tout comme en 2013. L’année suivante, ils étaient 11 par mois, et six encore l’année dernière. Personne n’est encore parti cette année.

32 enfants de moins de 12 ans
Outre 16 mineurs dans le document, l’Ocam a connaissance de 32 enfants de moins de douze ans qui seraient partis avec leurs parents et qui ne figurent pas sur la liste. Un certain nombres d’enfants de combattants belges sont aussi nés depuis en Syrie ou en Irak.

Belges
Près de la moitié des personnes recensées sont des Belges, dont plus de la moitié d’origine marocaine. Par ailleurs, 22 autres nationalités sont notées. Au nombre de 39, les Marocains sont les plus nombreux, suivis par les Russes (25), les Français (16) et les Algériens (13).

Terrorisme
Selon le patron de l’Ocam, Paul Van Tigchelt, une vingtaine de ces combattants ont été impliqués dans un attentat, dont sept dans les attentats de Paris et Bruxelles, notamment Bilal Hadfi, Salah Abdeslam et Mohamed Abrini. L’autre quinzaine a commis des attentats suicide en Syrie ou Irak.

Dossiers en cours
Knack fournit également un aperçu des dossiers terroristes dans notre pays. Depuis 2014, 683 ont déjà été ouverts, dont 175 cette année. Actuellement, 45 personnes se trouvent en détention préventive pour des infractions terroristes, tandis que 145 autres sont en prison pour terrorisme. Depuis 2013, on dénombre 279 condamnations, 14 acquittements et un internement. En 2016, d’après le parquet fédéral, 101 condamnations pour terrorisme ont été prononcées jusqu’à présent. Au total, 32 combattants en Syrie qui sont revenus ont été condamnés pour terrorisme.

Prudence
La banque de données n’est pas encore totalement opérationnelle, puisqu’elle est toujours en phase de test. Les quelque 800 noms qui circulaient sur des listes belges au moment des attentats de Paris ont par ailleurs été ramenés à 614 à la suite de vérifications minutieuses des critères. « Il est important que nous nous conformions à ces critères, car si votre nom figure sur la liste, cela peut mener à des mesures », commente Paul Van Tigchelt.

Prédicateurs de haine
Le magazine a enfin examiné l’avancement de la liste des prédicateurs de haine, les recruteurs et les potentiels « loups solitaires » (« Joint Information Box (JIB) »). Cette liste, qui compte actuellement moins d’une centaine de noms, sera prochainement transformée en base de données.

7/7 Be

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